QUELQUES FAITS A GARDER A L’ESPRIT
NICOTINE et GOUDRONS
Le narguilé ne filtre pas toute la nicotine et tous les goudrons mais nous pouvons dire qu'une séance d'une heure fournit plus ou moins un niveau de nicotine équivalent à celui trouvé dans une cigarette. Quant aux goudrons, leur taux dépend de la taille du dispositif, de la nature de l'eau, de la fréquence de l'inhalation et d'autres facteurs. Cependant, ne comptez pas obtenir une filtration supérieure à la moitié des goudrons initialement produits.
Cela dit, les goudrons du narguilé sont peut-être moins dangereux que ceux de la cigarette parce que les températures sont complètement différentes: c. 100°C dans le premier cas et c. 900°C dans le dernier. Plus la température est élevée et plus dangereux et cancérigènes sont les goudrons.
Une récente étude polémique réalisée en laboratoire a malheureusement créé beacoup de confusion parce qu'elle n'a aucun rapport avec le comportement des fumeurs ordinaires:
Alan Shihadeh and Rawad Saleh (Polycyclic aromatic hydrocarbons, carbon monoxide, “tar”, and nicotine in the mainstream smoke aerosol of the narghile water pipe. Food and Chemical Toxicology. 2005 (May); 43(5): 655-661).
Selon Geneviève, elle ne prouve qu'une seule chose: ce qu'il ne faut pas faire:
-fumer comme un métronome
-utiliser du charbon artificiel à allumage "quick"
-ne pas changer la position du charbon au dessus de la feuille d'aluminium
-fumer jusqu'au bout, jusqu'à la carbonisation totale du tabamel.
NICOTINE et DÉPENDANCE
il est difficile de décider. D'une part, les fumeurs vraiment dépendants de narguilé (plutôt en Asie et en Afrique) semblent ne pas devenir, un jour ou un autre, des fumeurs de cigarette. D'autre part, les mêmes utilisateurs dépendants de narguilé (tumbâk ou tabamel), dans une situation où ils ne peuvent pas accéder à une pipe, ne passent pas à la cigarette qui pourrait, en le supposant, leur fournir la nicotine. Étonnamment, les fumeurs de tumbâk (tabac pur mouillé et non aromatisé), dans une situation où un narguilé n'est pas disponible, n'accepteraient pas, même temporairement, de fumer du tabamel et vice-versa. Ainsi, la question de la nicotine n'est pas décidée du tout. La dépendance, quand elle se produit (rare dans le cas d'un usage récréatif), serait une structure complexe pas nécessairement centrée sur la nicotine mais, plutôt, sur la cotinine et les arômes sans oublier le contexte social et culturel de la « situation » lequel pourrait jouer un rôle pas si mineur.
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